Thomas Pesquet, un second séjour à bord de l'ISS

Thomas PESQUET : que va-t-il faire dans l’espace ?

Mais qui est Thomas PESQUET ?

Thomas Pesquet occupe plusieurs postes dans l’industrie aérospatiale, il est le 10ème français à partir dans l’espace en décollant le 17 novembre 2016. L’astronaute français doit réaliser quatres sorties extra-véhiculaires pour devenir le commandant de l’ISS (station spatiale internationale en français) dans une deuxième partie de sa mission. Il décollera pour l’ISS demain : ce jeudi 22 avril.
ATTENTION : La NASA indique que Le décollage en direction de la station spatiale internationale était prévu pour ce jeudi, mais en raison de "conditions météorologiques défavorables", il est repoussé à vendredi.


Quelle est sa mission principale ?

Thomas Pesquet doit enfiler son scaphandre une nouvelle fois, après son premier départ pour l’ISS il y a quatre ans et demi. À déjà 43 ans, il décollera, jeudi 22 avril 2021, en compagnie de 3 autres astronautes.
ATTENTION : La NASA indique que Le décollage en direction de la station spatiale internationale était prévu pour ce jeudi, mais en raison de "conditions météorologiques défavorables", il est repoussé à vendredi.
Je vais vous lister les choses importantes à savoir sur le deuxième séjour du français Thomas Pesquet à plus de 400 km au dessus de nos têtes (si vous levez les yeux le soir, vous pourrez surement le voir dans l’ISS)

Voir l'ISS depuis la terre à l'oeil nu

Avant toutes choses je souhaite vous divulguer une info importante

Où et comment regarder le départ du Crew Dragon ?

Honnêtement ? En vous connectant sur cet article le Jour J, vous pourrez suivre l'événement en regardant le live YouTube commenté en anglais par la Nasa. Ou alors vous pouvez vous rendre sur le site de SpaceX qui aura son propre canal

La dernière solution sera de se connecter sur sa TV et regarder France 2 ou Franceinfo qui proposeront tous deux une édition spéciale pour suivre l'événement en direct à partir de 11h50.


1 | Commandant de l’ISS

Thomas Pesquet sera promu commandant de l’ISS pour la seconde partie de sa mission, a annoncé l'ESA, lors d'une conférence en mars. J'ai la chance d'être le premier Français aux commandes d'un véhicule spatial. C'est grâce à l'histoire, à la place de la France et de l'Europe dans les vols habités, c'est une reconnaissance pour tout le monde, c’est ce que l’ancien pilote de ligne a confié lors de celle-ci.

C'est comme un bateau, il y a un seul maître à bord après Dieu
Évidemment, il y a beaucoup de choses qui se décident au centre de contrôle au sol, a-t-il rappelé. Et les gens qui travaillent au sol prennent beaucoup de décisions à l’avance. Mais s’il y a une voix dans l’équipage qui compte, c’est celle du commandant, a-t-il souligné.
C'est notamment lui qui supervise les manœuvres en cas d'urgence.

Quand ça va mal et qu'il faut réagir vite, c'est le commandant qui décide, qui assigne un peu les tâches, par exemple si on doit faire face à un départ de feu ou une dépressurisation.

Thomas Pesquet

Le Français a rappelé que les connaissances et les compétences des membres à bord de l'ISS étaient bien sûr présentes chez tout le monde. Et ce n’est pas que le commandant qui les détient. Evidemment tout le monde est compétent. Il n’y a pas besoin de dire aux gens quoi faire dans un équipage d’astronautes, mais il y a quand même cette dernière couche de prise de décision qui revient au commandant de la station.


2 | Le premier Européen à bord du Crew Dragon

Thomas Pesquet sera le premier astronaute européen (mais surtout français) à prendre place à bord du Crew Dragon : navette spatiale construite par l'entreprise SpaceX et gérée par l’américain Elon Musk aussi patron de la société Tesla.
Ce vaisseau est très récent puisque son premier vol habité a été effectué en mai 2020 après de nombreux tests. Depuis le début, la navette n'a transporté que 2 équipages au total. Le Français se montre toutefois confiant. Il déclare lors d’une conférence de presse : Je suis plutôt optimiste. Dans ce métier, si tu te concentres sur les choses qui peuvent mal se passer, tu as tendance à ne pas très bien dormir la nuit

La capsule Crew Dragon de SpaceX fixée sur la fusée Falcon 9 partira jeudi 22 pour l’ISS.
ATTENTION : La NASA indique que Le décollage en direction de la station spatiale internationale était prévu pour ce jeudi, mais en raison de "conditions météorologiques défavorables", il est repoussé à vendredi.
L’astronaute doit partir avec trois partenaires : Akihiko Hoshide (Japonais), Megan McArthur et Shane Kimbrough (Américains).
Les américains seront aux commandes de la capsule. Thomas Pesquet et Akihiko Hoshide seront mission specialists en s'installant sur les côtés.

Dès que ça se passe mal, cela va être à nous de jouer. Si tout se passe bien, nous ne sommes a priori pas extrêmement impliqués dans la conduite du vol.

Thomas Pesquet

C’est un véhicule américain, c’est la Nasa qui décide
Évidemment, nous faisons tout en coordination avec l’équipage. Il n’y a pas de décision qui se prenne sans que les quatre soient impliqués.


3 | Quatres sorties dans l’espace

Thomas Pesquet aura un séjour intense avec quatre sorties extra-véhiculaires, autrement dit des sorties dans l'espace, hors de l'ISS.
L’objectif principal : installer de nouveaux panneaux solaires. On a besoin d'un peu plus d'électricité. On a 76-80 kW à peu près, et on voudrait un petit peu plus.
Ce sont des panneaux déroulants qui se situent dans de grands tubes d'environ 350 kg. Ce sont vraiment des sorties un peu ambitieuses, a commenté Thomas Pesquet, précisant qu'elles auront lieu tout au bout de la station.
Il a déjà fait un premier séjour à bord de l'ISS, il a donc déjà réalisé des sorties. Mais pour être au point, et surtout se remettre à niveau, il a dû suivre de nouveaux entraînements. En l’espace de 6 mois, le français a dû accumuler des centaines d’heures d'entraînement en piscine avec scaphandre.

Dans l’eau, ils sont équipés d'une "visseuse-dévisseuse spatiale" et de gants pressurisés, les astronautes s'entraînent à toutes sortes d'opérations de maintenance... Thomas Pesquet dit dans l’interview que "C'est pas facile, c'est un peu comme essayer de jouer du piano avec des gants de boxe".Mais rien ne découragera le français pour son programme de 4 sorties, il en parle en disant : "Ça va être assez excitant."



4 | Un blob l’accompagnera

Un blob dans la poche de Thomas Pesquet ! Vous vous demandez certainement ce que c’est ? C’est un organisme ni animal, ni plante, ni champignon (c’est un peu un alien finalement). Le blob sera donc mis en culture à bord de l’ISS, sous la surveillance du français.

Si vous n’avez toujours pas compris ce qu’était un blob, je vous invite à visionner la vidéo ci-dessus.
Un blob ? Ce n’est pas suffisant quand même ! Et oui, il y aura plusieurs spécimens qui seront accueillis à bord de la station. Le but est vraiment classique car il s’agit juste de voir si le blob se comporte différemment dans l'espace, et d'étudier les effets de la micropesanteur et des rayonnements sur son évolution, a précisé le Cnes.


5 | Plus de 100 expériences réalisées

Le programme de Thomas Pesquet va être chargé pendant ses 6 mois.
Le Français doit réaliser une centaine d'expériences.
Mais quelles seront-elles ?

  • 12 conçues par Cadmos : la préparation de missions spatiales longue durée, des expériences réalisées dans le module européen Colombus,
  • Dans le viseur : la planète rouge. Thomas Pesquet a confié à Envoyé spécial : "Le but ultime, du moins à notre portée pour les cent prochaines années, c'est Mars, parce que c'est la sœur jumelle de la Terre, parce qu'elle a une histoire très similaire, parce qu'elle a eu de l'eau liquide"
  • Une expérience tenue particulièrement à cœur par Thomas Pesquet : des "minicerveaux, des cellules souches de cerveau (...) dans une boîte de Petri". Jusque-là je suis comme vous : je n'ai rien compris ! En fait, il s'agit d'étudier le vieillissement des cellules souches pour mieux comprendre des pathologies comme la maladie d'Alzheimer.
  • L’étude "Dreams", qui s'intéresse au sommeil des voyageurs spatiaux. Rachel Debs, neurologue au CHU de Toulouse, explique "pouvoir monitorer le sommeil dont on sait qu'il est perturbé dans l'espace car il ne va pas avoir l'alternance jour-nuit sur 24 heures". En réalité, à bord de l'ISS, l'humain "voit le soleil se lever et se coucher 16 fois par jour, ce n'est pas du tout le rythme normal pour l'organisme et donc le sommeil est perturbé pour les astronautes"

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